Ins Schauuspielhauus

Ich: Du suchst das Stück aus und ich das Theater?

Du: Abgemacht!

Ich: Ich meins ernst.

Du: Dann kommt’s drauf an.

Ich: Worauf?

Du: Auf’s Theater.

Ich: Hm.

Du: Und sag, warum willst du das Theater aussuchen und nicht das Stück?

Ich: Ein blödes Stück suchst du sowieso nicht aus. Aber vielleicht ja ein blödes Theater… (lacht sich schlapp)

Du: (Tippt mit dem Zeigefinger gegen die Stirn) 

Also sag, wohin geht’s?

Ich: (Dumpf, mit dem Dialekt eines Vokale liebenden Düsseldorfer Postbooten)

Ins Schauuspielhauus.

Le philosophe

Personnes: moi, le philosophe

 

Moi: La fin du monde. Ressentir cette peur chaque cinquantième année, imagines ! C’est la peur de ta mort, en fait.

Le philosophe: Même plus. C’est la peur de ton oublie.

Moi: De ouf. Comment ca?

Le philosophe: Alors,

Je pars de moi-même, parce que je m’aime bien.

Je suis oublié.

Des dizaines d’années.

Quelques centaines au maximum.

Je peux m’imaginer que tout être humain mourra d’abord.

Toute l’humanité s’éteindra.

Puis, elle sera oubliée.

Radiée de temps et de l’espace.

Mais la terre aussi

S’arrêtera.

C’est le soleil qui disparaîtra.

Après le soleil, toute forme de vie.

Toute conscience.

Toutes cellules

Pouvant prendre conscience.

Le voir

Le percevoir

Le sentir

Puis, l’univers lui-même disparaîtra.

Et tu peux t’amuser aller plus loin.

L’univers ne devient en quelque sorte qu’une étoile parmi notre univers.

Qu’un grain de sable parmi la Dune du Pilat.

Qu’une Pauline par rapport à notre humanité.

Il jette un œil sur moi. Puis, presque ennuyé, constatant :

Donc, tout va finir.

Basiquement.

Il y a rien de mortel.

Après une petite pause:

Mais finalement, ils se sont trompés de la date.

Les Aztèques.

Je rêve…mon amie

On est dans une grande salle avec des amis. On se dispute, une amie et moi. On crie l’une sur l’autre, bruyamment. L’émotion nous fait trembler. On s’éloigne. Mon amie reste avec les autres. Moi, je pars. Des personnes inconnues viennent m’accompagner, me demandent ce qui s’est passé. De manière distante. On échange. Je me sens tranquille. Et seule. Je rentre dans la grande salle. Les autres se trouvent autour de mon amie d’une façon protectrice. Je vais chez elle. Je veux lui parler. Seule. Elle refuse. Me repousse. Je reste. Je la touche. Je touche ses bras, ses cheveux, son visage. Elle pleure. Elle est tenue par une autre, des bras étrangers dans notre intimité. Légèrement, elle s’appuie contre moi.

Je rêve encore

D’une jeune femme qui est, avec sa maman, en voyage en bateau. Elles traversent la mer. Une brise légère. La voile reste assez tranquille et vibrante. En arrivant, la jeune femme est interrogée sur un sujet de moindre importance. Avant qu’elle puisse répondre, la mère répond pour elle. Une deuxième question sans importance. Elles se disputent. Chacune a raison, l’autre a tort.

Rêve se déroulant au théâtre. Mon théâtre de coeur. Cet enfant curieux veut le découvrir. Il court d’un étage à l’autre, grimpe sur la décoration, entre dans de nouveaux endroits. Une partie de sa robe s’accroche à la décoration, une clôture à lattis. Quelque chose se rompt (de la robe ou de la clôture n’est pas reconnaissable). Un moment de luicidité : j’ai fait quelque chose de mal. Je m’éloignerai vite de ce lieu du crime. En courant, l’enfant est attrapé par un homme de la sécurité. Celui-ci le prend et le jette sur une table, comme s’il ne pèse rien. Faible, chétif, méprisable. Une femme du service intervient. Elle dit qu’une telle action est intolérable. Désormais : interdiction d’entrer dans ce théâtre ! L’enfant, même si il l’avait déjà craint, est choqué. Il fait parler son coeur : Mais, j’aime le théâtre ! Des larmes sortent de ses yeux. Le combat n’est pas perdu. Continuant : s’il vous plaît ! Donnez-moi une deuxième chance ! Appel à la sensibilité des adultes.

Der Halbbekannte

Ob er noch lebt, fragt ein Halbbekannter

Sich erinnernd an eine Gschicht

Von vor nicht allzu langer Zeit

Die ihn nichts anzugehen heiß

Er im Vorbeigehen an sich zog, ohne Angesicht

Hakte nach, aufdringlich, von Frag zu Frag gespannter

Ich sagt: ich hoff‘s doch!

Alles andre wär zu schad

Er lacht, siehts lodernd Loch

In meinem Mag

Stellt im Laufschritt die nächste Frag

Dass mir’s Quasselwasser nicht verzagt

Nein, in dir, ob er noch in dir lebt?

Ich verschämt, leicht überfordert aufgeregt

Was will denn dieser Mensch von mir

Mit seinem Marketinggeschnülz

Da verschließt sich ihm mein Herz, zählt ganz schnell von eins bis vier

Sei leis! Du Schwätzer. Weißt nix um die Bedeutung dieser Sülz.

Dass ichs nicht weiß, antworte ich

Wohlwissend, was ich weiß

Was nicht

Wen ich begehre und wen nicht

Spürend jetzt, was das heißt

In mir leben

Je rêve

Rêve d’une maman qui dit à son enfant que c’est pas possible de fêter noël ensemble (la raison n’est pas mentionnée). Ainsi, elle aurait réservé un hôtel pour son enfant, solution pragmatique. L’enfant fait un signe de tête, semble loin. La mère semble avoir constaté.

Rêve d’une répétition au théâtre. Quelqu’un m’est familier. Mais différent. Il se moque, il est vache. Tout est familier. Tout prend du temps.

Rêve d’une chasse. Deux parents séparés. Première scène : une fille qui habite chez sa mère, deuxième scène : une fille qui est en fuite avec sa mère, troisième scène : une fille qui habite chez son père et que la mère veut récupérer, quatrième scène : une fille qui frappe sa mère avec une serviette. La mère ne change pas d’expression. Les coups ne s’arrêtent.

Als Frau?

Ich fahre Inliner. Bin im Sport-BH unterwegs, genieße die Luft um meinen Körper, die Geschwindigkeit. Vorbeifahrende Autos hupen. Fahren die Fenster runter, geilen sich auf. Das Hupen macht mich aggressiv. Es ist nicht das erste Mal. Ich muss mich wehren. Reflexartig schreie ich den Fahrern hinterher. Zeige ihnen den Stinkefinger.

Abends gehe ich zum Theater. Im Kleid. Wieder hupen mir Autofahrer hinterher. Ich bin nicht auf Rollen unterwegs, spüre diesmal kein Adrenalin, keine Geschwindigkeit. Ich schüttele den Kopf.

Ich trage ein enges Top. Jemand sieht mich zum ersten Mal im Top und starrt mir auf die Brüste. Ja, ich habe Brüste.

Ein Mitbewohner kommt morgens in mein Zimmer. Er hat oft einen Steifen. Mein Blick gleitet ab, ohne dass ich es merke. Übergriffig? Bis er irgendwann statt seines Körpers, nur noch den Kopf durch die Tür steckt.

Ein älterer Mann, bei dem ich mich geborgen fühle, fasst mir an die Brust. Mein Pullover ist dazwischen. Blau-weiß gestreift. Seine Hand spüre ich trotzdem. Sein Suchen. Sein Streicheln. Sanft. Irgendwas stimmt hier nicht. 

Ein Kumpel rückt seinen Schwanz zurecht, während wir einen Film schauen. Lange, ausgiebig. Da muss ganz schön was schief liegen. Danach streichelt er mich. Ich bin irgendwie geschockt, angeekelt. Weiß nicht, ob zurecht. Wie will ich reagieren?

Ein Freund ist geil und will mit mir schlafen. Er berührt mich, will mich ausziehen. Es fällt mir schwer, Nein zu sagen. Im letzten Moment erkläre ich ihm, dass ich auf Frauen stehe. Er sagt: willst du es nicht nochmal probieren?

Mit Freundinnen laufe ich nachts durch die Stadt. Vorbeifahrende Autos hupen. Ein Freund ist dabei. Er ist verwirrt. Vielleicht das erste Mal, dass er angehupt wird? Er sagt: das sind ja zwei Welten, in denen wir leben.

Ich besuche meinen Cousin bei der Feuerwehr. Dort gibt es einen großen Fitnessraum mit Tischtennisplatte. In meinem Urlaubskoffer steckt mein Tischtennisrock. Ich ziehe ihn an, spiele; gehe später in die Zentrale der Feuerwehr. Ein Feuerwehrmann meint, ich habe nichts an. Lacht sarkastisch, abfällig. Zieht vor versammelter Mannschaft seine Hose aus, um mich zu imitieren. Was will er?

Geht ganz schön viel ab gerade. Ganz schön viel Me too.