Démence

Je suis dans la salle de bain de mes grands-parents. Dans le rêve, c’est une salle de bain plus spacieuse, des murs en grès. Je remarque que l’eau coule hors de la baignoire. Apparemment ma grand-mère a oublié de fermer le robinet. Elle rentre et m’empêche de le fermer. Elle résiste fortement. On se bat. La ptite lutte se déplace vers la porte. J’ai peur. Avant que je puisse m’enfuir de la salle de bain, elle me pousse sous l’eau. Je vois l’agressivité dans son visage, la détermination. Elle me tuera, je pense. Sous l’eau, je ne bouge pas. Pour l’instant, j’ai suffisamment de réserves d’air. Je m’interroge sur comment m’arracher de sa prise. Je prétends être morte, les yeux figés. Mon plan, c’est de la surprendre pour me libérer. Avec ces pensées stratégiques je me réveille.

Le philosophe

Personnes: moi, le philosophe

 

Moi: La fin du monde. Ressentir cette peur chaque cinquantième année, imagines ! C’est la peur de ta mort, en fait.

Le philosophe: Même plus. C’est la peur de ton oublie.

Moi: De ouf. Comment ca?

Le philosophe: Alors,

Je pars de moi-même, parce que je m’aime bien.

Je suis oublié.

Des dizaines d’années.

Quelques centaines au maximum.

Je peux m’imaginer que tout être humain mourra d’abord.

Toute l’humanité s’éteindra.

Puis, elle sera oubliée.

Radiée de temps et de l’espace.

Mais la terre aussi

S’arrêtera.

C’est le soleil qui disparaîtra.

Après le soleil, toute forme de vie.

Toute conscience.

Toutes cellules

Pouvant prendre conscience.

Le voir

Le percevoir

Le sentir

Puis, l’univers lui-même disparaîtra.

Et tu peux t’amuser aller plus loin.

L’univers ne devient en quelque sorte qu’une étoile parmi notre univers.

Qu’un grain de sable parmi la Dune du Pilat.

Qu’une Pauline par rapport à notre humanité.

Il jette un œil sur moi. Puis, presque ennuyé, constatant :

Donc, tout va finir.

Basiquement.

Il y a rien de mortel.

Après une petite pause:

Mais finalement, ils se sont trompés de la date.

Les Aztèques.