Bouleversée

On danse l’une à côté de l’autre. Puis, j’avance vers toi, je justifie mon rapprochement par une chanson séductrice. On danse ensemble. Je ressens ton corps. Ça me bouleverse un peu d’être collée au corps d’une femme. Tu prends mes deux mains, fortement, comme si tu voulais nous rassurer. Puis, on s’embrasse.

On est interrompu par des hommes excités, il me semble car on est deux femmes à s’embrasser. Ils s’approchent tout proche de nos visages, nous touchent, demandent s’ils peuvent embrasser chacune de nous séparément. Moi, je m’en fous. Toi, t’es gênée. Tu préfères changer d’endroit. On s’embrasse, je t’embrasse. Parfois, tu sembles hésitante, douteuse, comme j’ai hésité à l’époque quand j’ai pécho des mecs. J’étais flattée et en même temps dégoûtée par leur désir pour moi. J’hésitais.

On est presque viré de la boîte. Ça m’amuse. Les prochains jours, on s’embrasse dans d’autres bars. Apparemment, on agresse les gens, puisqu’on peut tout voir. Je m’en fous. On se pécho à la plage, dans l’océan, sur nos planches de surf, à l’auberge. On n’est pas très discrètes. Tu dis que jsuis surexcitée, tu te moques un peu. Même là, je m’en fous. Je me sens bouleversée, mes hormones explosent. Découvrir le corps féminin est découvrir un nouveau monde. Quel est le problème?

Surrealisme

Ma grand-mère demande si j’ai goûté le vin. Non, je mens. (Je suis consciente qu’on m’a interdit de goûter le vin). Pourquoi ? je demande de façon innocente. Apparemment, elle a senti mes larmes au bord du verre. Je me rappelle : en buvant le vin j’ai pensé à mon grand-père.

Autre rêve. Rêve capillaire. On est en classe. Je vois tes amis, on se salue. Je suis surprise, ces derniers temps ils m’ont ignorée. Dans mon rêve, c’est des filles aux cheveux tout courts, 4 millimètres. Au premier rang, je te vois. T’as des cheveux longs comme d’habitude. Te voyant je ressens de la peine. À côté de moi, il y a un ami. (Celui dont j’avais l’impression qu’il était tombé amoureux de moi). Je pleure dans ses bras.

Je pense

Je pense. Et je pense souvent. Je pense que tu le sais. Je pense à notre dernière rencontre, aux choses que t’as dites, qui m’ont perturbées, à ton recul, image douloureuse dans ma tête.

À part cela, j’ai aussi des pensées, on va dire, sauvages. Sauvages, parce qu’elles sont détachées de ce que j’ai vécu avec toi, détachées de la réalité. Peut-être elles se créent par un excès de réflexion. Dans ces pensées, je t’idéalise. J’admire par exemple ta curiosité et ton ouverture d’esprit. Deux caractéristiques qui sont aussi propres à ma personnalité, mais en me comparant à toi, je ne sais plus qui suis-je. Je me demande qui suis-je. Je l’écris sur un papier, des mots simples. Je les relis. Ça fait du bien. Je ressens une joie.

Je pense au film en corps, à la caricature d’un mec qui change de copine. La nouvelle porte le même nom que celle d’avant. Je trouve ça angoissant de ne pas pouvoir se détacher de ses sentiments pour une personne. Je veux que mon désir disparaisse. 

Mes pensées créent des peurs qui n’existent pas dans le présent, même pas dans l’avenir. Ce sont des peurs passagères. Mes pensées sont loin, diffuses et remplissent ma tête tel que j’ai du mal à dormir. J’ai rarement des sentiments par rapport à cette infinité de pensées. Comme je dis, elles sont détachées de la réalité. Elles se produisent, et disparaissent. Quand je pleure, cela me soulage.