Vincent, Louise, Alice.
V : « Il y a des artistes, qui sont des branleurs, franchement des branleurs »
L : « Mais Vincent, arrêtes ! C’est pas des branleurs ! »
V : « Si. Si tu vas dans le sud. Je dis pas que chaque artiste est un branleur, mais plus tu vas dans le sud, plus il y en a. Tu vois ce que c’est, des branleurs, Alice ? »
A : « Non. »
L : « Mais Vincent, arrêtes ! »
A : « C’est quoi ? »
L : « C’est très vulgaire, Alice. C’est plus que vulgaire ! Tu as appris ça pas chez nous ! »
A : « Mais, c’est quoi ? Dis-moi Vincent »
V : « Comment traduire branleur, Louise ? »
L : « Je sais pas. Je vais écrire à mon p’tit copain. Attends je lui écris. Tu sais à qui j’écris ? »
V : « Tu écris à Joshua. »
L : « Non, j’écris à Friedmann. »
V : « Oh, il va le savoir sûrement. »
L : « Oui, il le sait sûrement. »
Pause de trois secondes.
V : « Et alors ? »
L : « Mince, il n’a pas encore lu le message. »
V : « A-t-il répondu ? »
L : « Mais je dis, il a pas encore lu le message. «
V : « T’as jamais entendu le mot branleur, Alice ? »
A : « Non »
V : « Allez il faut lire plus. Là il te manque quand même un peu de lecture »
L : « Mais Vincent. On l’utilise pas le mot, Alice »
V : « Ça a une forte connotation sexuelle »
L : « Eh ben justement ! »
V : « Mais pas que »
L : « Non, pas que »
V : « Si nous on l’utilise, c’est pour dire que quelqu’un fait rien »
L : « Mais on l’utilise pas avec la connotation sexuelle ! »
V : « Branler ça veut dire masturber, en fait. Quelqu’un qui fait rien d’autre que masturber » (rigole) « un mot comme ça existe en allemand ? »
A : « Non. Je pense pas. »
L : « Message de Friedmann. » (elle lit) « Bonjour Louise, tu peux utiliser branleur dans deux sens. Le premier: Faulpelz. Le deuxième: Wichser »
Alice rougit.